Marion Daviaud

Plasticienne

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Bio

Je suis née en 1985 dans une petite bourgade vendéenne très tranquille. Parmi les multiples souvenirs de mon enfance insouciante, trois me laissent particulièrement la mémoire d’un état de grâce. Le premier, en maternelle : la blouse, le chevalet, le pinceau. La peinture qui en dégouline abondamment est une sensation jouissive pour moi. Le second, toujours en maternelle : la terre, l’argile, le potier venu nous initier au modelage, ce contact avec la matière, encore une fois. Ce langage tactile est le mien. Et enfin, le troisième, j’ai 6 ans : la maîtresse nous met entre les mains un appareil photo jetable. 24 poses, 24 élèves. Ma première photographie, un instant magique.

La suite est probablement moins insouciante, mais je m’accroche à l’art. D’abord les arts appliqués, ça me rassure. Mais progressivement, les déboires de ma santé mentale aidant, je fini par m’épanouir dans les arts plastiques. Mon parcours professionnel est un chemin digressif entre la création contemporaine et la psychologie. Mon chemin est à l’image de mon intérêt pour l’humain dans ses dimensions individuelle et œcuménique. Ce rapport entre la singularité, l’unicité de chaque individu et l’universalité de ceux-ci me fascine.

©Crédit photo Jean-Pierre Guenec

Une démarche intuitive et sensible

Plasticienne, mes médiums de prédilection sont la peinture, la photographie et les mots. D’un naturel extrêmement vivante, je poursuis dans mon travail, une recherche d’expression libre, brute et introspective. Je montre ma sensibilité à fleur de peau, l’intensité de mes émotions et sentiments. Je raconte les douleurs qui m’arrachent le cœur et les bonheurs qui me font m’envoler.

Mon travail est très narratif, symbolique et s’inscrit dans une d’immédiateté. Je poursuis une forme d’instinctivité, de spontanéité qui se traduit par une impulsivité dans mon trait. ll y a comme une urgence, une rapidité, une nervosité dans l’exécution de ma peinture. Par des assemblages d’éléments hétéroclites, la superposition de couleurs, la juxtaposition de matières et de motifs, des effacements et des recouvrements, je m’explore.

Également, j’ai choisi le polaroid parce que ma pratique est une expérience de présence à moi et au moment présent. L’instantanéité de cette technique et son imperfection font écho à l’impermanence et à la fragilité de nos états intérieurs. Ce qui m’intéresse aussi, ce sont les possibilités plastiques qu’il offre (transfert d’émulsion, techniques de décomposition, etc…). Je suis très attachée à ces procédés artisanaux imparfaits et aléatoires.