Ne te cache plus! (partie 2)

Ne te cache plus! (partie 2)

Dans la première partie de cet article je te parlais des freins, les peurs de s’exposer et de s’affirmer d’avantage, la peur du jugement, l’humilité, la pudeur… Dans cette seconde partie, j’ai envie de te demander : “Allez, qu’est qu’on risque???”.

Créer, c’est déjà s’exposer

Que tu t’en défendes ou non, tes clients potentiels arrivent souvent à te décrypter, peut-être malgré toi d’ailleurs. C’est quelque chose qui m’a toujours frappée et surprise. Je ne compte plus le nombre de fois où les gens, lors de marché, d’exposition, ont su déceler des aspects de ma personnalité sans même avoir parlé avec moi, juste en regardant mes créations.

Si tu as choisi ce métier, c’est que tu as des choses à exprimer, non? Tu as des choses à dire, sinon tu aurais choisi d’être exécutant et non créateur… N’hésite plus à te manifester pleinement. Ne te censure pas.

Que risques-tu?

Les gens sont, dans la grande majorité, bienveillants, ça ne m’est jamais arrivé que quelqu’un vienne me voir et me dise “franchement votre travail ne vaut pas le coup d’être vu”. On entend parfois des petites réflexions pas très agréables, mais ça n’a rien de personnel et parfois, avec le recul, c’était plutôt justifié ou en tout cas, je peux me servir de ces critiques pour évoluer.

Par contre, j’ai entendu tellement de fois des gens me féliciter pour mon courage d’entreprendre, des gens féliciter ma créativité, même s’ils n’achètent pas forcément, ça prouve bien qu’on a pas à s’inquiéter de la malveillance (imaginaire) d’autrui.

L’épanouissement est contagieux, si tu adoptes une attitude positive et assumée de ce que tu es, de qui tu es, tu ne vas pas provoquer des réactions négatives, au contraire, tu seras un exemple, tu vas inspirer les autres. Comme je le disais, je crois que le compliment que j’ai le plus entendu, c’est que je suis courageuse d’entreprendre, de créer, je n’ai d’ailleurs jamais bien compris ce compliment et ça me mettait mal à l’aise parce que je ne voyais rien de courageux là-dedans, mais j’ai compris qu’en fait, ces gens enviaient la liberté que je m’offrais, c’est ça qui forçait leur admiration.

Même si tu ne recherches pas forcément l’admiration des autres, tu cherches forcément l’adhésion à ton travail, et cela, on l’obtient en donnant de soi, de sa personne. En donnant, ou plutôt en étant. Tu as “tout simplement” à ÊTRE.

Pour un créateur, la transmission de ce qu’il est, de ses valeurs et de sa personnalité, de son identité en somme, cela passe par ses créations. Elles en sont le vecteur et le trait d’union entre toi et ton client.

L’échange commercial dans tout ça

Souvent, le fait qu’il y a un échange commercial, fait que l’on ose moins. Il y a un enjeu. On ose moins pour chercher l’adhésion du plus grand nombre, ça semble moins risqué (économiquement) mais c’est totalement l’inverse qui se produit. À vouloir toucher tout le monde, on ne touche personne.

Exprimer ton identité avec force, c’est avoir de l’impact, c’est créer de l’engagement et donc de l’échange commercial. Je schématise, mais en substance, c’est ça.

Le public achète ce qui lui donne de l’émotion. Les gens achètent ce que tes créations expriment et qu’ils ne peuvent pas, ne savent pas raconter eux-mêmes par ce médium. Il ne t’ai jamais arrivé en lisant un livre, ou en écoutant les paroles d’une chanson, de te dire “c’est exactement ce que je ressens, c’est tout à fait ça, mais je n’aurais jamais eu le talent de l’exprimer aussi bien avec des mots.”? Eh bien voilà, c’est tout ça fait ça, c’est pareil avec tes créations, c’est ce qu’elles peuvent déclencher chez une personne. Et c’est ce qui va la faire acheter.

“Les gens n’achètent pas pour des raisons logiques, mais pour des raisons émotionnelles.”

Zig Ziglar

Raconte-moi si ça te semble difficile de t’exposer et de t’affirmer. Pourquoi?

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