Ne te cache plus! (partie 1)

Ne te cache plus! (partie 1)

Je sais que ce qui freine un certain nombre de créateurs à aller plus loin dans l’expression de leur identité, c’est cette peur de s’exposer, de montrer ses faiblesses, ses peurs, d’exposer sa vulnérabilité, mais aussi d’exposer ses forces et sa personnalité profonde. Tout ça par pudeur, par humilité.

C’est une peur légitime, mais qui te dessert. Ne la laisse pas guider ton travail et ne la laisse pas brider ton expression artistique, tu en perds ton impact.

La peur du jugement

C’est vrai que c’est engagent, risqué d’une certaine manière. Les autres t’aiment comme tu es, ou pas. C’est vrai, et alors? Tu aimes tout le monde toi? Les gens n’aiment pas les images lisses et parfaites qu’on a tendance à vouloir donner, car ça ne te rend pas plus proche d’eux. Ils aiment aussi tes forces parce que ça les inspire. Les gens t’aiment dans ton entièreté et ton individualité.

Le public est ravi de te découvrir, d’en apprendre toujours un peu plus sur toi. Personnellement, j’adore être surprise, tous les jours, par les gens qui m’entourent, les amis, la famille, ou même de “simples” connaissances ou contacts virtuels. J’adore les connaître un peu mieux… ça me fait les aimer encore plus. Les autres ont cette même bienveillance envers toi (ceux qui valent la peine d’être connus en tout cas).

Et quand bien même on n’aimerait pas ton travail, c’est normal. C’est justement l’une des raisons pour lesquelles j’aime l’art, c’est justement pour le fait qu’on peut ne pas être sensible à un univers, ne pas aimer une “production”, sans qu’il n’y ait rien de personnel là-dedans, c’est à dire vis à vis de son créateur. Si on n’aime pas une de tes pièces, ça ne veut pas dire qu’on ne t’aime pas toi. Et ça veut aussi dire qu’il y a de la place pour tous les goûts, que tout le monde est légitime en quelque sorte.

L’humilité

Il y a autre chose : c’est que l’on a souvent appris à être humble, à être discret. Il ne faudrait surtout pas se vanter, il ne faudrait surtout pas se faire remarquer. Tu as déjà entendu ça, j’en suis sûre. À force de l’entendre, on devient totalement inhibé. On nous a appris à être discrets, mais ça nous emmène à nous effacer, à nous censurer.

Tu peux t’affirmer sans pour autant prendre toute la place. Tu peux être fière de toi sans pour autant te vanter.

Nous faisons souvent preuve d’excès d’humilité, et finalement, c’est assez hypocrite et déloyal envers les autres et envers soi-même. Quand tu es juste et sincère, tu n’es pas vantard ou tapageur.

S’exprimer et montrer sa personnalité profonde, ce n’est pas s’exposer aux autres sans pudeur et ce n’est pas non plus s’imposer aux autres. Sois simplement toi-même, en toute honnêteté, ni plus, ni moins.

La pudeur

Il y a quelque temps, je discutais avec une créatrice de son travail, assez vite, elle me dit : “mais bon, arrêtons de parler de ça sinon on va partir pour une psychanalyse”. Pourtant, ce qu’elle me disait était passionnant.

Je comprends cette gêne à parler trop de soi, à dévoiler trop de chose, à parler de choses trop personnelles. Je ne te dis d’ailleurs pas de te mettre totalement à nu, on a tous besoin de son jardin secret.

Cela dit, à partir du moment où tu as choisi de montrer, de commercialiser tes créations, tu dois être à l’aise avec ce qu’elles évoquent. Qu’en penses-tu?

Ça t’intéresse d’aller plus loin dans ces réflexions? Tu peux t’inscrire à «La messagère», je m’y exprime très librement pour te transmettre conseils, réflexions et énergie!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *