Confessions de créatrice ou la genèse de mon activité

Confessions de créatrice ou la genèse de mon activité

J’adorais mon métier de créatrice, seulement voilà, forcée de constater que, financièrement, ce n’était pas une affaire qui marchait suffisamment. Je me suis interrogée. Est-ce que ça vient de moi? Où est-ce que je me plante? A quel moment, je suis moins bonne que ceux qui ont du succès? Est-ce que ça marche si bien que ça chez les autres?

Et puis, j’ai parlé aux artisans d’art et aux créateurs qui m’entourent, je me suis renseigné sur ce sujet : l’artisan d’art gagne-t-il bien sa vie? J’en ai fait mon sujet d’étude, j’aurais pu faire une thèse sur ce sujet. Je me suis rendu compte que c’est difficile pour tout le monde. Naïveté? Sentiment d’infériorité? Je ne sais pas, toujours est-il que je n’imaginais pas à quel point il est difficile de bien vivre dans ce secteur, pour tout le monde. Juste un chiffre, la moitié des professionnels des métiers d’art ne gagne pas correctement sa vie (source UNMA). Il y a beaucoup de métiers qui affichent de tels chiffres? Bref, c’est clair, ce qui me tenais, c’est la passion (mais ça, je le savais déjà).

De la passion à l’épuisement

Je le voyais bien pour moi et pour les autres, on dépense tellement d’énergie pour si peu de résultats, ce qui est à la fois très démotivant, mais aussi extrêmement fatigant. On accepte aussi des projets peu épanouissants, pour faire un peu de chiffres. On se retrouve parfois même à devoir prendre un second travail alimentaire (même temporairement, ça fait mal!). C’est comme cela que je me suis retrouvé à ramasser des canards à emmener à l’abattoir, moi, la végétarienne!

En un mot, on s’éloigne de plus en plus de ce qui nous anime vraiment, et pourquoi? Pour ne même pas vendre d’avantage. Au final, elle devient quoi notre passion? Elles sont où les raisons qui nous ont fait choisir ce métier? Combien de fois ai-je entendu “la liberté coûte cher!”? Beaucoup trop souvent à mon avis.

Notre métier : l’expression de soi?

Mais pour quelles raisons a-t-on autant de difficultés? Pourquoi ne rencontrons-nous pas le succès espéré? Sans même parler de célébrité, mais ne serait-ce que bien gagner sa vie, comme tout le monde en somme. En observant et en échangeant avec les acteurs du fait main et les artisans d’art qui m’entouraient, je me suis rendu compte que, oui, nous sommes ébénistes, céramistes, créateurs de bijoux, couturières, etc, mais nous sommes aussi entrepreneurs. Et ça, on a tendance à l’oublier.

Nous ne mettons clairement pas suffisamment notre potentiel et nos ressources créatives au service de la vente. La VENTE, le mot presque tabou, comme s’il y avait quelque chose de malhonnête à demander de l’argent en échange de notre travail. Moi, je pense que, nous tous, n’affichons pas assez clairement notre identité artistique. Ce qui nous permettrait pourtant de nous différencier réellement tout en exprimant qui on est, notre singularité.

Aussi, tous, nous contenons trop souvent notre potentiel créatif de peur de ne pas trouver notre public alors que c’est exactement comme cela que nous freinons notre impact sur le public. On devrait vendre ce que l’on fait au lieu de faire ce qui se vend.

Et puis je vois trop souvent des créateurs super qui ne savent pas mettre en valeur leur travail de manière attractive lors des salons, des marchés et des expos. Là, c’est ma casquette décoratrice, étalagiste de formation qui parle, mais, c’est vrai que l’on peut faire les plus belles choses du monde, si on ne sait pas le montrer, ça ne sert à rien.

A chaque problème, sa solution

Alors comment faire? Comment faire pour sortir de là? La plupart d’entre nous ne demandent pas mieux que de progresser, de trouver des solutions, tu es d’accord? Je suis convaincue que c’est en affirmant leur identité artistique que les entrepreneurs créatifs trouveront des débouchés commerciaux. Il est indispensable, pour cela, de parvenir à révéler sa signature pour se différencier. C’est une part de nous que nos clients achètent, ils ne veulent pas de créations anonymes ou déjà vues, ils aiment notre sensibilité à nous, alors montrons-la-leur.

Nous avons tous besoin, également, de développer notre potentiel créatif pour en faire le moteur naturel de ventes. C’est en sortant du lot que l’on est remarqué, que l’on est reconnu et que l’on attire à nous clients et prescripteurs. A l’inverse en restant anonymes, nous restons ignorés de tous et nous courons après le client.

Et puis, il faut travailler sur la présentation du stand pour qu’il attire les clients et leur donne envie d’acheter tes super produits! Encore une fois, il s’agit de se démarquer et de montrer la valeur de ce que l’on produit. Ce n’est pas du marketing sans scrupule, mais bien une façon de ne pas minimiser la qualité des produits par une présentation qui les dessert, cela leur vient, au contraire, en soutien.

De l’épuisement à l’épanouissement (de nouveau)

En comprenant tout cela, je me suis dit que je pouvais créer un laboratoire de créativité où des identités artistiques se révéleraient, où les créateurs dénichent leur ADN. Je veux, de manière ludique, intuitive et créative, remettre le plaisir et l’épanouissement dans tous les aspects du métier, même lorsqu’il s’agit de la commercialisation et de la promotion de ton travail. Mon but est de t’aider à cultiver ta créativité, mais surtout de t’apprendre à mieux l’utiliser au profit de ton activité. Ce qui me passionne finalement, c’est de voir éclore des personnalités singulières et audacieuses. Mais plus que tout, ce qui guide ce projet, ce qui m’anime profondément, c’est de ne plus assister à un tel gâchis de talents! Parce qu’on a tous des talents et qu’on devrait tous pouvoir en vivre, même si ce talent est artistique.

Désormais, je fais en sorte, notamment sur ce blog, de remédier à cela. Tu me suis dans cette ambition?

Ça t’intéresse d’aller plus loin dans ces réflexions? Tu peux t’inscrire à «La messagère», je m’y exprime très librement pour te transmettre conseils, réflexions et énergie!

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