Que faut-il changer?
Il ne faut pas attendre après l’argent ou les avantages quels qu’ils soient de la part des institutions. Il ne faut pas les attendre pour faire ce pour quoi tu es fait. Il ne faut pas non plus attendre que le public soit “éduqué” pour agir, ou je ne sais quelles autres échappatoires. Tout ça est sûrement vrai, mais alors quoi, on attend?
Bien sûr que ça aiderait d’avoir une fiscalité plus adaptée à nos métiers par exemple, mais en attendant on fait quoi? Est-ce qu’on attend que le monde bouge tout seul pour agir ?
Je crois beaucoup en la citation de Gandhi : “Soyez le changement que vous souhaitez pour le monde”. On peut toujours rejeter la faute sur les autres, et d’ailleurs, c’est vrai, qu’autrui pourrait changer un tas de choses positivement, mais nous avons toujours, aussi, notre part à jouer, tu sais, la fameuse légende amérindienne du colibri…
Quoi faire?
Le meilleur moyen de créer le changement est de l’incarner. Dans ton travail, je suis sûre que tu peux changer des choses. On fait de notre mieux bien sûr, et parfois, on ne sait plus trop ce qu’il faut changer, ce qu’il faut faire différemment… Mais, si aujourd’hui, il y a quelque chose d’insatisfaisant dans ton travail, arrête-toi. Prends quelques instants. Respire. Qu’est-ce qui ne te satisfait plus? Qu’est-ce qui ne t’as peut-être jamais satisfait d’ailleurs? Contredis-moi si je me trompe, mais c’est souvent lié, de près ou de loin, à la commercialisation de ton travail. C’est souvent là que le bât blesse.
La vente, c’est un échange, c’est une relation, c’est de la communication entre deux parties, toi et ton client. Lorsque cette relation est insatisfaisante, on ne peut pas avoir une vente satisfaisante.
Comment faire?
“Apportez à la relation ce qu’il vous manque”
Christophe Godfriaux
Qu’est-ce qui ne te satisfait pas dans ta relation avec tes clients? C’est là que tu as le pouvoir d’agir. Quand on te dit que c’est trop cher, c’est que ta relation manque de considération, tu te sens dévaloriser. Mais concrètement, ce n’est pas toi qui es en cause, ce n’est pas ta valeur intrinsèque, ce n’est pas non plus ton travail, ce n’est donc pas la valeur de ton travail, le problème est dans le rapport bénéfice pour client / prix. Il s’agit donc de valeur perçue. Cette fameuse valeur perçue dont je parlais dans un précédent article.
Il faut donc apporter cette valeur ajoutée dans ta relation avec le public. Peut-être aussi, que la relation avec le public ne fonctionne pas parce que tu ne partages pas les mêmes valeurs.
Tu es d’accord que lorsque tu vends une de tes pièces, tu n’attende pas juste une transaction financière? À travers la pièce que ton client adopte, tu partages des valeurs, des émotions, une vision. Tu as forcément quelque chose en commun avec ce client, et c’est ta production qui en est le vecteur. Il faut donc apporter plus de tes valeurs et de tes émotions dans ta relation avec le public.
Fais sentir aux gens qu’ils sont importants pour toi. S’ils ne l’étaient pas, tu ne ressentirais pas le besoin de vendre ta production, tu créerais uniquement à titre personnel, en loisirs.
Bien sûr, il faut être authentique dans cette démarche, dans ce sentiment d’égard. Être authentique, c’est aussi face à soi-même. C’est faire les choses qui te font vibrer et pas celles que tu crois qui se vendront mieux.
Il faut donc apporter plus d’authenticité dans ta relation avec le public et avec toi-même.
Un point commun à tout ça
Tu as vu le point commun de tout ça? C’est l’identité, ton identité. C’est le point de départ de tout (au risque de me répéter). Il faut donc apporter plus de ce que tu es toi dans ta relation avec le public. Ce sont tes pièces qui sont les messagères de tout cela, mais elles ne le sont que si elles incarnent ton identité artistique.
Et toi, qu’est-ce qui ne te satisfait pas ou plus dans ton activité? Qu’est-ce qui te manque? Sur quoi vas-tu agir?
Ça t’intéresse d’aller plus loin dans ces réflexions? Tu peux t’inscrire à «La messagère», je m’y exprime très librement pour te transmettre conseils, réflexions et énergie!