S’autoriser à croire au délirant de ses rêves

S’autoriser à croire au délirant de ses rêves

J’ai commencé à peindre il y a quelques années, à un moment de ma vie où ça n’allait pas fort. J’ai peint parce que je n’arrivais plus à parler. J’ai peint parce que j’en ai senti un besoin viscéral. J’ai peint parce que j’étais arrivé à un point où le résultat pictural n’avait plus aucune espèce d’importance. Mon besoin de peindre se situait bien au-delà de ça.

À ce moment-là, je ne peux pas nier que ce besoin, cette nécessité de sortir ces choses de moi, était totalement thérapeutique. Je parle d’un besoin, mais aussi d’une envie. À ce moment-là, je crois que c’était ma seule envie, et ça, je me devais de l’honorer. Je me suis mise à peindre par souffrance. Aujourd’hui, je peins par amour, par fidélité envers qui je suis.

Au début, je ne laissais absolument personne voir ce que je peignais. Puis, j’ai laissé mes enfants et mon compagnon s’approcher de mes tableaux. Au bout de deux ans, deux de mes amies ont vu mon travail “par accident”. Leur réaction m’a beaucoup surprise (en bien) et elles m’ont encouragé à continuer, à montrer mon travail. Pour moi, ça été un déclic. Je me suis dit que j’avais le droit de prendre ma pratique au sérieux, que si mes amies me prenaient au sérieux, je devais pouvoir en être capable aussi. Mieux que ça, j’ai réalisé à quel point j’avais un profond désir de prendre ma pratique au sérieux. Merci à mes amies de m’avoir fait miroir de ça, sans le savoir.

À ce moment-là, je n’étais même pas encore dans la démarche de vendre mes tableaux ou quoi que ce soit mais déjà, dans un premier temps :
– d’inscrire ma pratique dans mon quotidien comme l’une des choses les plus importantes, et donc à qui j’accorde un temps conséquent,
– de passer le cap d’accorder de l’estime au résultat
– d’assumer ma pratique aux yeux des autres alors que c’était jusque-là mon petit secret (tu peux lire aussi cet article sur les difficultés à se revendiquer artiste)

Petit à petit, je me suis autorisé à croire à mon rêve d’être une artiste-peintre qui expose et qui vend. Ce rêve d’être une artiste professionnelle et de m’identifier en premier lieu comme telle, était complètement délirant il n’y a pas si longtemps que ça, mais il me parait l’être moins aujourd’hui, même si j’en suis encore loin.

La foi, c’est important. Si je n’avais pas, à un moment, choisi de m’autoriser à croire en ce désir qui me dépasse, j’en serais toujours au point 0.

Bien sûr, la foi ne suffit pas. La conscience, la décision, sans l’action, est vouées à l’échec. Les choses ne se font pas d’elles-mêmes. À l’inverse, l’action sans le désir et la foi, ça ne va pas être porté par suffisamment d’énergie pour pouvoir déplacer des montagnes sur le long terme. C’est un processus dont je t’ai aussi parlé dans une de mes messagères et que je t’invite à lire ou relire.

À partir du moment où je me suis autorisée à croire au délirant de mes rêves, j’ai pu faire le choix conscient de mettre en place une série d’actions. Croire, ça ne doit pas juste rester un concept abstrait, ça doit permettre le concret.

Croire, ce n’est pas une confiance aveugle, c’est une confiance éclairée et lucide.

Ça part d’un désir, quelque chose de totalement irrationnelle et ça va vers le passage à l’action, concret, ancré dans la réalité.

Cette autorisation est indépendante des probabilités de réussite. Elle n’est même pas sous condition de réussite. Elle ne vient pas non plus de l’extérieur. Cette autorisation, tu n’as pas non plus à la justifier. C’est là, c’est tout. Aucun jugement, aucune explication, aucune excuse. Je peux très bien échouer à réaliser ce désir, pour plein de raisons. J’ai même le droit d’abandonner ou de changer d’avis. Je peux faire évoluer les choses. En fait, j’ai tous les droits, c’est mon rêve.

Sur ce chemin vers ton rêve, il y a plein de croyances à dézinguer. Je vais aborder ça dans un prochain article. Mais avant, je te pose la question :

Oses-tu croire en tes rêves? T’autorises-tu à y croire?

Raconte-moi tes rêves en commentaire ou par mail 😉

Une dernière petite chose : ma deuxième fille s’appelle Éléanore. J’ai choisi ce prénom, entre autres, en référence à Éléanor Roosvelt qui a dit “L’avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves.” Je te laisse méditer là-dessus 😉

Ça t’intéresse d’aller plus loin dans ces réflexions? Tu peux t’inscrire à «La messagère», je m’y exprime très librement pour te transmettre conseils, réflexions et énergie!

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