Vend-on de la pitié?

Vend-on de la pitié?

Aujourd’hui, je parle de ces messages qui fleurissent sur les réseaux sociaux (surtout à Noël), qui expliquent que quand tu achètes tes cadeaux de Noël à un petit créateur, tu achètes une part de lui, tu achètes toute sa passion et ses heures de travail acharnées, et que, tu auras fait une bonne action. Il fut un temps où j’ai moi aussi partagé ces affiches.

Tous ces messages ne sont pas faux en soi, bien au contraire, mais on se trompe de combat, ce n’est pas de la charité que l’on cherche et ce n’est pas cela que les clients achètent.

Le choix d’un mode de consommation?

Évidemment, moi la première, je suis ravie de contribuer, de soutenir des artisans lorsque j’achète, lorsque je consomme (et ce, à n’importe quel moment de l’année!). C’est aussi vrai quand il s’agit de mon boulanger, mon plombier ou mes prestataires de services. Mon mode de vie et de consommation est là pour en témoigner, je privilégie, le plus souvent et quand je le peux, les produits ou les commerces qui me paraissent les plus respectueux.

Malgré tout, si ce qu’ils me proposent ne me séduit pas, je n’achèterais pas, parce qu’avant tout, ce que j’achète, c’est un produit ou un service, pas une aide à un artisan en détresse. Et puis, les créateurs, n’ont pas l’exclusivité du travail avec le cœur ni de la difficulté de s’en sortir. Tu peux vanter un mode de consommation “alternatif”, c’est très bien, mais ce n’est pas suffisant. Tu ne veux pas qu’on achète tes produits par pitié, tu veux qu’on les achète, car tu crois en leurs qualités (technique, fonctionnelle, créative, esthétique, etc…), non?

Choisir l’optimisme!

En fait, je crois que ce qui me chagrine, c’est le caractère pessimiste de ces messages. Au lieu de lire “achète chez moi pour que je puisse m’en sortir”, je préférerais lire “tu cherches quelque chose d’exceptionnel? j’ai ce qu’il te faut!”.

Au milieu de toutes ces affichettes, je vois aussi des choses beaucoup plus intéressantes. Au lieu de partager ces messages en question, je vois des gens partager des petites entreprises ou des créateurs en vantant leurs talents et en faire la promotion parce qu’ils y trouvent une vraie valeur ajoutée. Et ça beaucoup plus d’impact.

Alors finalement, tu vends quoi?

C’est peut-être le moment de te poser vraiment la question sur ce que tu vends, sur ce qui te différencie. Ton positionnement est primordial, c’est ça qui va toucher tes prospects, non pas un plaidoyer en faveur des créateurs. Ce qui est important, ce qui va séduire le public, ce sont tes pièces parce qu’en révélant, en symbolisant tes émotions et tes valeurs, elles raisonneront en eux, elles s’adresseront à eux.

Alors, certes, me diras-tu, ce n’est pas incompatible, bien au contraire. Mais je pense que tes clients potentiels n’ont pas besoin de ça, et ils ne veulent peut-être pas de ces communiqués un brin moralisateurs, ils ont “juste” besoin que tu leur proposes pile-poil le produit dont ils ont envie / besoin.

Qu’en penses-tu? Utilises-tu ces messages? Tu penses peut-être qu’ils ont une vocation éducative? Qu’ils cachent un problème de fond?

Ça t’intéresse d’aller plus loin dans ces réflexions? Tu peux t’inscrire à «La messagère», je m’y exprime très librement pour te transmettre conseils, réflexions et énergie!

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